Qu’est-ce que le reste à vivre et comment l’augmenter ?

2382

Le « reste à vivre » est un terme fréquemment utilisé dans le domaine de la finance et des établissements bancaires. Il représente un critère essentiel pour l’obtention d’un prêt auprès d’un organisme de crédit. Il est intimement lié à la notion de taux d’endettement, également appelé « capacité d’emprunt ». Pour mieux comprendre le principe du reste à vivre, il est important de connaître sa définition, son mode de calcul et les solutions admises pour l’augmenter.

La définition du reste à vivre dans le domaine de l’assurance et du prêt

Le reste à vivre est « le total des revenus diminué de toutes les charges d’un foyer ». Autrement dit, il s’agit de la somme qui reste dans un foyer après le paiement de toutes ses dépenses fixes. Il désigne le revenu consacré à la subvention des besoins quotidiens, à la constitution d’épargnes et à la prévision des imprévus. Dans des termes plus simples, il correspond à la somme d’argent utilisée par un foyer pour payer ses charges variables. Elles incluent les frais de nourriture, d’hygiène, d’habillement et de loisir. Elles sont à différencier des charges fixes qui désignent l’ensemble des dépenses incompressibles, régulières et obligatoires d’un foyer.

A découvrir également : Qu'est-ce que Vaamo et à quoi sert-il ?

Le reste à vivre peut également être défini, selon Crédigo, comme l’indicateur économique considéré par les établissements financiers lors des analyses des demandes de prêt. Il leur permet de vérifier si un potentiel emprunteur peut assurer le remboursement de ses dettes malgré des imprévus. Il démontre la réelle potentialité d’un projet et sert à évaluer si celui-ci est compatible avec les rentrées d’argent de son porteur. Le reste à vivre indique également les talents de gestionnaire de ce dernier. En effet, la disposition d’un reste à vivre assez élevé prouve que le sujet gère son argent de manière raisonnable. Cela signifie qu’il sait utiliser le budget dont il dispose et adapter ses besoins en fonction de ses moyens. Plus le reste à vivre est élevé, plus le porteur de projet a de chances de se faire financer. La détermination de la valeur de cet indicateur économique dépend principalement du niveau de revenu du foyer concerné. Il suffit d’utiliser une formule bien déterminée pour le calculer.

reste à vivre

A lire aussi : Comment financer son permis poids avec le CPF et booster sa carrière

Le calcul du reste à vivre

Pour déterminer la valeur du reste à vivre, il faut effectuer l’opération de soustraction suivante : revenus – charges fixes. La formule paraît simple et facile à appliquer, certes, mais la principale difficulté se pose lorsqu’il est temps d’identifier la totalité des charges fixes. Effectivement, la première étape consiste à déterminer le montant total de ces dépenses incompressibles et régulières. Le calcul doit alors prendre en compte les éléments suivants :

  • les mensualités des crédits en cours (incluant les crédits immobiliers, les crédits à la consommation, les prêts hypothécaires, etc.),
  • les factures d’eau, d’électricité, de gaz et de chauffage,
  • les cotisations d’assurance,
  • les impôts et les dettes fiscales,
  • les loyers et les charges de logement,
  • les frais de scolarité ou de garde des enfants.

Il convient cependant de noter qu’il est du ressort des établissements de crédit de déterminer les éléments qui peuvent être intégrés dans le calcul et ceux qui ne le peuvent pas. Quand certains d’entre eux considèrent les coûts des transports comme une charge fixe, d’autres n’en tiennent pas compte. Cette liste se révèle ainsi non exhaustive et il est plus judicieux de se référer aux critères de son organisme financier pour découvrir son véritable reste à vivre. En ce qui concerne les revenus à considérer, il faut principalement inclure :

  • les revenus professionnels (salaire si salarié, revenu moyen si indépendant, pension si retraité et allocation chômage si chômeur),
  • les revenus immobiliers (les loyers perçus d’un logement locatif par exemple),
  • les bourses et les aides diverses,
  • les allocations familiales.

Il faut additionner toutes les rentrées d’argent du foyer, à l’exception des allocations logement et des gains exceptionnels. Les recettes perçues à l’occasion d’une raison de volatilité sont à exclure du calcul.

Le lien entre le reste à vivre et la capacité d’emprunt

Le reste à vivre n’est pas le seul critère considéré par les établissements financiers pour étudier une demande de prêt. En effet, ils doivent également prêter attention à la capacité d’emprunt du porteur de projet. Il s’agit de la différence entre les mensualités d’emprunt et les revenus nets d’un ménage. La valeur de la capacité d’emprunt est exprimée en pourcentage, raison pour laquelle elle peut aussi être dénommée « taux d’endettement ». Pour pouvoir obtenir un prêt bancaire, il faut généralement détenir une capacité d’emprunt minimum de 33 %. Ce taux de référence signifie qu’un emprunteur ne peut pas dédier plus d’un tiers de ses rentrées d’argent au remboursement. Si un couple possède par exemple un revenu mensuel moyen de 4 000 euros, il ne pourra pas consacrer plus de 1 320 euros à ses mensualités.

Si ce seuil de 33 % est franchi, il faut soit baisser le montant du financement, soit prolonger la durée du prêt. Certains établissements de crédit peuvent cependant accorder un crédit plus élevé si le reste à vivre du demandeur est suffisant. Cet élément-ci possède une valeur nettement supérieure au taux d’endettement, car elle tient compte des autres dépenses du foyer concerné. En plus des mensualités (c’est-à-dire de la capacité d’emprunt), le reste à vivre prend en considération les différentes factures, cotisations et charges variables.

L’intérêt d’augmenter le reste à vivre

Comme mentionné plus tôt, la détention d’un reste à vivre assez élevé augmente les chances d’un porteur de projet d’obtenir un financement. Il a ainsi tout intérêt à optimiser son reste à vivre s’il veut bénéficier d’un nouveau prêt. L’augmentation du reste à vivre peut aussi se révéler intéressante s’il compte améliorer sa qualité de vie. En effet, comme il disposera d’un reste à vivre plus confortable, il aura la faculté d’acheter des produits/prestations plus haut de gamme.

Recourir à un rachat de crédits pour augmenter le reste à vivre

Si un potentiel emprunteur souhaite augmenter son reste à vivre, il a accès à de nombreuses solutions, mais la meilleure d’entre elles reste le rachat de crédits. Cette opération financière consiste à regrouper tous ses prêts en cours en un seul et unique crédit. Ainsi, il aura l’occasion d’alléger ses mensualités en allongeant le délai de remboursement. Il pourra aussi simplifier la gestion de son budget et rééquilibrer ses finances. Par ailleurs, le rachat de crédits est connu pour permettre d’éviter le surendettement et d’obtenir une nouvelle trésorerie. Les emprunteurs soucieux de leur finance doivent absolument connaître tout le mécanisme de ce mode de financement. En voici les fondamentaux.

Le fonctionnement du rachat de crédits

Le rachat de crédits fonctionne d’une manière assez simple : l’emprunteur demande à un nouvel établissement financier de payer l’intégralité de ses crédits en cours. Ensuite, il s’engage à rembourser ce financement dans les échéances prévues par le contrat de rachat de crédits. Il simplifiera ainsi la gestion de son budget, car ses prêts ne seront plus éparpillés dans différentes durées et différents taux d’intérêt. Il n’aura plus qu’une seule dette à payer : celle qu’il doit à l’organisme qui a racheté son crédit.

Les conditions à respecter pour bénéficier d’un rachat de crédits

La souscription d’un rachat de crédits est soumise au respect de certaines conditions. Le demandeur doit notamment posséder au moins deux créances en cours, quelle que soit leur nature (articles R314-18 à R314-21 du Code de la consommation). Il faut également qu’il soit solvable aux yeux de l’organisme de crédit. La « solvabilité » se réfère ici à la capacité d’emprunt, au reste à vivre et aux antécédents bancaires. Les raisons qui peuvent motiver le refus d’un rachat de crédits sont le surendettement, le reste à vivre insuffisant et le seuil du taux d’endettement atteint.

Gérer ses dépenses

Les critères à prendre en compte pour choisir les meilleures offres de rachat de crédits

L’emprunteur doit établir ses propres critères de sélection pour définir l’offre de rachat de crédits idéale. Ses besoins sont notamment à placer en tête de liste. Il est également tenu de vérifier les conditions de financement, les différents frais applicables et les assurances incluses avant de signer un contrat de rachat de crédits. Les taux d’intérêt et la durée de remboursement proposés sont aussi à considérer. S’il veut se faire aider, il lui suffit de solliciter les services d’un courtier spécialisé. Ce professionnel a pour mission de lui trouver la meilleure offre disponible qui répond au mieux à ses besoins.

Autres solutions pour augmenter le reste à vivre

Si l’emprunteur n’est pas particulièrement emballé par le rachat de crédits, il peut tout de même recourir à deux autres solutions. En effet, pour augmenter son reste à vivre, il a le choix entre diminuer le montant de ses charges fixes et renégocier les conditions de ses anciens prêts. Pour diminuer le montant de ses charges fixes, il peut par exemple faire en sorte d’amoindrir ses factures énergétiques ou ses frais de transport. La renégociation des créances antérieures peut lui permettre d’obtenir des conditions de remboursement bien plus avantageuses (diminution des taux d’intérêt, prolongation de la durée de remboursement, baisse du montant des mensualités, etc.).

Le reste à vivre correspond à la somme d’argent disponible dans un foyer après le paiement de ses charges fixes. Il sert à couvrir les besoins quotidiens de la famille, incluant la nourriture, l’hygiène, l’habillement et les loisirs. Il peut être augmenté par le biais d’un rachat de crédit ou par la réduction des dépenses obligatoires. Renégocier les conditions de remboursement de ses anciens prêts peut également favoriser l’optimisation du reste à vivre.